La méditation a pour but de fortifier la volonté et d’affermir les résolutions. On y consacre au moins une demi-heure chaque jour. Si elle est dirigée par un prêtre ou quelqu’un d’autre, il faut la suivre docilement. Si, au contraire, on doit la faire seul, on se sert d’un livre approprié. On reviendra souvent sur les vérités éternelles et sur la doctrine du Christ Maître, Voie, Vérité et Vie, telle qu’elle est exposée dans les Évangiles et les commentaires qui font autorité. Il faut se garder de réduire la méditation à un simple enseignement ou à une lecture spirituelle. Une bonne partie du temps, un quart d’heure environ sur une demi-heure, sera consacrée à l’examen de conscience, au repentir, aux résolutions et à la prière.
* * *
En plus de la préparation et l’action de grâce, la méditation compte trois parties.
La prière de préparation consiste à mettre l’âme en présence de Dieu, à demander les lumières du Seigneur et la grâce de prendre des résolutions fermes et efficaces.
Dans la première partie, on lit le sujet de la méditation et un bref commentaire ou bien on réfléchit sur un fait ou un mystère à contempler. On y exerce principalement son intelligence: le divin Maître illumine l’âme de ses vérités morales et pratiques.
Une des formes fréquentes de la méditation est la contemplation toute simple d’un mystère ou d’un épisode de la vie et de la passion de Jésus Christ, d’une maxime à pratiquer ou de l’une des vérités éternelles. L’âme se complaît dans la beauté, l’utilité et la nécessité de suivre le chemin enseigné par le divin Maître; elle goûte la vie d’union à Dieu, véritables prémices de la récompense promise aux serviteurs fidèles.
Dans la deuxième partie, on incite surtout la volonté à désirer intensément la sainteté, à suivre le Christ qui nous précède sur le chemin du ciel; on formule des actes de désir; on fait son examen de conscience ; on se repent et on prend pour l’avenir les résolutions nécessaires.
Dans la troisième partie, il faut prier, demander la grâce de la persévérance; et ce qu’on n’a pas encore pu faire, par fragilité, deviendra possible, facile et même agréable. «Seigneur qui sais que notre confiance ne repose pas sur les actions humaines, accorde-nous, dans ta miséricorde, de ressentir la protection de l’Apôtre des nations contre toute adversité. Par le Christ Notre Seigneur. Amen.»